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Dans deux semaines aura lieu notre échographie du 2ème trimestre. Dans deux semaines, nous pourrons (entre autre) connaître le sexe du bébé et, dans deux semaines, tu aurais également dû avoir 61 ans...
Pour la première fois depuis toutes ces années d'essais, je me sens bien, épanouie, heureuse et pourtant.... Pourtant mon cœur se serre dès que je pense à toi et depuis ton départ, je pense chaque jour à toi.
Si tu savais à quel point tu me manques, si tu savais comme j'aurais aimé vivre ces instants à tes côtés. Dans mes rêves, je m'imagine en train de t'annoncer qu'enfin, après tant d'années, ta fille est enceinte, qu'elle porte la vie.
J'aperçois déjà ton sourire qui illumine ton visage et tes yeux mouillés. Un moment fragile, fébrile et bouleversant qui nous prend à la gorge, un peu lorsque tu m’as aperçue pour la première fois en robe de mariée et que le temps s’était arrêté un court instant. Nous étions submergés par l’émotion (heureusement que j’avais du mascara waterproof !).
Vivre sans toi est douloureux et je me plais, pour soulager ma peine, à t’imaginer serein et heureux là où tu es.
Cartésienne de nature je ne crois pas en une vie après la mort et pourtant, j’ai besoin de savoir que tu veilles sur moi, que tu es présent quelque part. C’est contradictoire mais cela rend la tristesse plus douce et supportable.
Souvent Parfois je me demande si j’ai fait tout ce qu’il fallait, si j’ai été à la hauteur de tes attentes, si j’ai pris les bonnes décisions et si j’ai su t’accompagner au mieux de « l’autre côté ». Je n’aurais malheureusement jamais les réponses à ces questions.
Sache mon papa, que tu restes à jamais gravé dans ma mémoire et mon cœur et que tu continues à vivre à travers mes souvenirs.
Sache mon papa que je ne manquerai pas de parler de toi à « Désiré(e) » et du grand-père incroyable que tu aurais pu être, que tu es et que tu seras.
Je t’aime mon papa.
